Par monts et par vaux

Par monts et par vaux

Michel Rafalovic ou Serge Orhand. Qui sera le chef d'orchestre ?

 

 

 

Les deux postulants.jpg

 

La communauté de communes compte, officiellement, 9362 habitants, répartis sur 256,45 Km2 et 24 communes. Cela fait qu'un élu communautaire représente en moyenne 228 habitants. On notera donc que les communes les plus modestes seront globalement plus représentées que les communes les plus peuplées. Cladech et Salles, communes de 94 et 78 habitants auront un élu chacune et seront, arithmétiquement, plus de trois fois plus "surreprésentées" que Sagelat ou Castels.

 

Le seul système équitable de représentation est la proportionnelle strictement intégrale avec un nuancement préférentiel nominatif émanant des électeurs. C'est, hélas, quasiment impossible pour configurer une assemblée intercommunale sectorisée. Si l'on s'affranchit des nuances politiciennes le système retenu, d'une équité arithmétique approximative, dans son esprit, est néanmoins moins catastrophique que les représentations au parlement où les courants ascendants usent, sans vergogne, de toutes les méthodes pour obtenir une surreprésentation et piller les minorités en espérant les éradiquer sans faille.  

 

 

Communes

Habitants

Conseiller(s)

communautaires(s).

Saint-Cyprien

1576

6

Belvès

1454

5

Siorac-en-Périgord

 

1024

4

Coux-et-Bigaroque

982

4

Castels

641

2

Meyrals

573

2

Sagelat

348

1

Audrix

290

1

Monplaisant

275

1

Mouzens

240

1

Allas-les-Mines

203

1

Saint-Pardoux-et-Vielvic

 

193

1

Marnac

187

1

Berbiguières

174

1

Saint-Germain-de-Belvès

165

1

Larzac

136

1

Sainte-Foy-de-Belvès

133

1

Bézenac

131

1

Doissat

129

1

Grives

120

1

Carves

109

1

Saint-Amand-de-Belvès

107

1

Cladech

94

1

Salles-de-Belvès

 

78

1

Total

9362

41

 

 

Tout le monde sait que les communautés de communes n'ont rien à voir avec la politique politicienne mais qu'elles sont, surtout -et avant tout-, cela et presque rien d'autre que cela. L'apolitisme n'est, hélas, qu'une utopie presque grotesque. Les clivages, au sein des intercommunalités, sont à prévoir là où les turbulences de mars ont secoué les exécutifs les plus importants.

 

 

C'est dans cet agreste village de Berbiguières que nos édiles vont définir l'architecture de notre communauté de communes où l'hydronyme de la Nauze ne figure point. Il y a fort à parier que, parmi les élus de la R.D de la Dordogne, tous ne connaissent pas le nom de notre lien hydraulique.

 

Rien n'est joué. Le 17 avril les élus communautaires auront à choisir leur président. Sauf surprise de dernière minute ils devraient privilégier soit Michel Rafalovic, président sortant, maire du Coux & Bigaroque, qui ne fait pas mystère de son affinité avec l'U.M.P, soit Serge Orhand, maire de Larzac qui, lors des dernières élections cantonales, se réclama du P.S.

Si l'on faisait une estimation, pure présupposition subjective de calcul sur les viviers probables des deux compétiteurs, on pourrait penser qu'ils partent à égalité de chances. Ce serait faire litière des divers paramètres qui risquent de réserver leurs surprises. Les apparentements idéologiques, dans ce contexte, peuvent ne peser que très peu, pour certains conseillers. L'assise du sortant n'est pas moindre pour que l'on s'autorise une sous-estimation. L'osmose qui fut la règle dans le collectif "Nauze-Bessède" n'est pas, non plus, à négliger.

 

Si les mairies ont peu vacillé en Val de Nauze où l'on croit percevoir, à tort ou à raison, un infinitésimal glissement "solférinien" la cité cypriote a revu sa copie et Meyrals n'a pas reconduit son maire sortant bien qu'il soit conseiller général. Ce dernier clama, en son temps, haut et fort, son allégeance au régime présidentiel actuel. Ce revers meyralais semble dégager la route au maire de Larzac mais ce n'est pas, pour autant, une autoroute. Ajoutons à cela la perte pour la gauche de transformation sociale  de son unique siège de conseiller communautaire; celui de Bézenac.

D'aucuns ont gratuitement supposé que le maire de Siorac, bien placé au centre de gravité de la communauté de communes, allait être un candidat consensuel de synthèse. A priori il ne concourt pas... ou il ne concourt plus. Tous ces "ingrédients" laissent penser que bien malin serait celui qui pourrait affirmer de quel côté ira le fléau de la balance.

 

L'a priori, toujours l'a priori, indiquerait que la Vallée de la Dordogne, par son aura géographique et sa supériorité numérique, aura raison de l'humble petite Nauze mais c'est aux conseillers communautaires -et à eux seuls- qu'il appartiendra d'en décider.

 

Pierre Fabre.     

 

 



12/04/2014
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